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Comment chausser les bébés

Comment chausser les bébés

 

 

pieds de bébé

On craque tous pour les petons de nos tout petits. Les marques de chaussures d’enfant l’ont d’ailleurs bien compris en nous proposant une variété de modèles infinie de chaussons, chaussures, bottines et autres tennis version minis.

Mais choisir une chaussure n’est pas aussi anodin que d’enfiler un t-shirt, les pieds jouent un rôle primordial dans de nombreux domaines : posture, équilibre, motricité, proprioception (ressentir précisément  la position de son corps dans l’espace), etc… Il est donc important que ces petits pieds soient libres de grandir sans contrainte tout en étant protégés.

Ce qu’on disait avant (et que certains disent toujours) :

On le voit sur nos photos de famille, les bébés étaient très vites chaussés de bottines en cuir à lacet, montantes et très rigides. Les partisans de ce type de chaussures expliquent que le pied d’un enfant est fragile, qu’il faut maintenir la cheville avec des chaussures montantes fermement lacées. Les chaussures auraient donc non seulement un rôle de protection, mais aussi celui de « tuteur » du pied afin que celui-ci grandisse correctement.

Dans mon métier d’ostéopathe ce n’est pas cette image là que nous avons de la croissance et du développement de l’humain. Je ne résiste pas à vous offrir ce morceau de dialogue entre deux ostéopathes, Alain Cassourra et Alain Roques, issu du très bon livre « L’énergie, l’émotion, la pensée au bout des doigts » d’A. Cassourra :

Il faut bien comprendre qu’on ne corrige pas la posture, on la libère…
-Donc libérer la posture, c’est libérer le crâne, le bassin, les pieds, l’occlusion et les chaînes musculaires.
– Oui. Si on veut… Avant tout c’est l’opposé de la démarche classique, celle où l’on force, où l’on corrige.

De même que l’ostéopathe ne remet pas les os en place, mais aide le corps à retrouver sa juste posture, une bonne chaussure ne devrait pas avoir un rôle de contrainte sur le développement du pied.

Laissez moi vous proposer les alternatives suivantes.

Avant la marche puis le plus souvent possible :

Laissons nos enfants marcher pieds nus! Rien de mieux pour qu’ils puissent développer leur musculature et leur équilibre à leur rythme.

Marcher pied nu permet de développer les récepteurs sensitifs du pied qui gèrent aussi bien les informations superficielles (température, rugosité du sol…) que profondes (équilibre, posture générale).  Ainsi votre bébé sera totalement libre de découvrir ses capacités motrices sans entraves, d’autant plus si vous vous inspirez des principes de la motricité libre.

Si vous éprouvez le besoin de protéger les pieds de bébé du froid ou du soleil vous pouvez lui mettre des chaussettes antidérapantes ou des chaussons en cuir souple comme les modèles ci-dessous. Ils offrent une protection au pied de l’enfant tout en leur laissant une entière liberté de mouvement.

pieds de bébé

Une fois que votre enfant marche vous aurez besoin d’une « vraie » paire de chaussures pour aller crapahuter à l’extérieur, mais laissez-le pieds nus ou en chaussons souples le plus souvent possible quand le lieu le permet.

Avec un peu de chance il gardera cette habitude toute sa vie ! A tout âge, quoi de mieux que de sentir l’herbe fraîche ou le sable chaud sous ses pieds ? En plus d’être bon pour votre corps, c’est bon pour le moral !

 Après les premiers pas :

Une fois que l’enfant marche régulièrement, il devient vite nécessaire d’investir dans une paire de chaussures pour affronter les graviers, le bitume et le sol irrégulier des ballades en forêt.

Jusqu’à trois ans les os du pied de l’enfant n’ont pas fini de se solidifier, il convient donc de ne pas trop le comprimer dans une chaussure trop rigide. La semelle doit être solide mais souple (on peut plier la chaussure sans forcer comme le ferait un pied à la marche), la chaussure peut être légèrement montante mais ne doit pas comprimer les malléoles (les 2 boules osseuses de part et d’autres de la cheville).

bébé faisant ses premiers pas

Un impératif : pas de voûte plantaire

Les enfants ont visuellement les pieds plats jusqu’à environ 4 ans. En réalité la voûte plantaire est comblée par un coussinet graisseux. Si on y ajoute une semelle avec voûte plantaire, on y risque d’écraser l’arche osseuse et de provoquer artificiellement des problèmes de pieds et de posture dans le futur.

Il n’y a donc pas lieu de poser un diagnostic de pied plat avant l’âge de trois, quatre ans.

A noter que l’Union Française pour la Santé du Pied, regroupement de podologues, recommande pour les enfants plus grands d’éviter le plus longtemps possible les chaussures à voûte plantaire, où d’en prendre avec la voûte la moins épaisse possible.

bébé marche bien

Pour résumé et à tout âge, l’idéal est de laisser suffisamment de liberté de mouvement au pied afin de travailler sa musculature et sa capacité d’adaptation, tout en lui offrant une protection appropriée à chaque activité.

 Caroline Zumbihl

Sources :

Site de l’UFSP, Union Française pour la Santé du Pied : http://www.sante-du-pied.org/les-conseils-du-podologue.html 

Conseils d’un cabinet de podologues : http://www.pedicurepodologue-olagnier.com/la-podologie/podologue-pour-enfant/faq-podologue-pour-enfant/

http://www.petitspasdegeant.com : grand choix de chaussures et chaussons souples adaptés à chaque étape de motricité des enfants.

Photos : merci à mon déjà grand bout’d’chou d’avoir joyeusement illustré cet article !

Edit du 01/04/2015 :

Voici une photo que je trouve parlante pour justifier le fait de ne PAS faire porter des anciennes chaussures à un autre enfant.

chaussures usées par un enfant de un an

Ce sont les chaussures d’hiver de mon fils après 4 mois d’utilisation.

Il a, comme beaucoup de bambins, un pied plat valgus physiologique, c’est-à-dire pour faire simple qu’il a les pieds affaissés sur l’arche interne. Cet état s’améliore au fur et à mesure des mois, surtout grâce à beaucoup de marche pieds nus qui renforce sa musculation fine.
Sur la photo, l’usure des chaussures est impressionnante non ? Il serait évidemment déconseillé de faire porter ces chaussures à un autre enfant.

On ne peut prendre des chaussures d’occasion que si elles sont en parfait état, autrement dit très peu portés, des chaussures habillées mises pour une grande occasion par exemple.

http://osteopathiemontpellier.fr/comment-chausser-les-bebes/

La motricité libre

La motricité libre vous connaissez ? Vous pratiquez ?

L'enfant peut se mouvoir comme il le veut et à son rythme

Bonjour à tous.
Ces derniers temps, de plus en plus de parents me demandent mon avis d’ostéo sur des sujets tels que le portage, l’allaitement, l’intérêt de tel ou tel accessoire de puériculture, tétine ou pouce, etc…
Pour répondre plus en détail à ces questions, je commence ce jour une série d’articles axés sur le développement du tout-petit.

Pour commencer, il me paraît  important de parler d’un sujet qui est en lien avec quasiment tous les autres :
la motricité libre.
… mais qu’est-ce-que c’est ?

Tout simplement faire ce qui peut paraître le plus simple (mais qui ne l’est pas toujours avec un enfant) : NE RIEN FAIRE! Ou plus sérieusement laisser l’enfant apprendre à bouger à son rythme en lui laissant une grande liberté de mouvement.

« La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit. » Emmi Pikler

Un peu d’histoire :

Le concept de motricité libre a été développé par Emi Pikler, pédiatre hongroise dans les années 60. Forte de sa formation en clinique et de sa propre expérience de mère, Emi va voir grandir la conviction que le nourrisson n’a pas besoin de l’intervention d’un adulte dans son développement moteur. Conviction qui grandira en observant les familles qu’elle suit en tant que pédiatre de famille et à qui elle prodigue ses conseils.
Par la suite, nommée responsable d’une pouponnière, elle va mettre en place un gigantesque travail méthodologique sur plus de 700 enfants laissés libres de leurs mouvements.
Ses résultats tendent à montrer que lorsqu’on laisse l’enfant se mouvoir librement et à son propre rythme, celui-ci acquiert son développement moteur tout à fait naturellement et dans un ordre bien précis.
On peut retrouver le compte-rendu de ses travaux dans son livre « Se mouvoir en liberté dès le premier âge »


Aujourd’hui ces travaux sont reconnus et acceptés par un grand nombre de professionnels de santé et de la petite enfance, la motricité libre est de plus en plus pratiquée dans les lieux d’accueil des tout-petits, crèches et halte-garderies.

motricité libre, tapis d'éveil

Les pré-requis : un environnement adapté  et sécurisant :

  •  Une bonne sécurité affective et une relation harmonieuse avec les adultes responsables de l’enfant. La motricité libre ne signifie pas ne pas s’occuper de l’enfant, au contraire c’est un accompagnement tendre et respectueux du développement propre du bébé.
  • Un environnement adapté : qui se résume en « ni trop, ni trop peu ». Un espace assez grand pour que l’enfant soit libre de ses mouvements mais pas trop pour ne pas qu’il s’y sente perdu, quelques jouets adaptés à son âge pour attiser sa curiosité, un support ni trop dur (pas confortable) ni trop mou (entrave la mobilité) et des vêtements confortables, pas trop serrés, des chaussettes ou chaussons souples laissant toute leur mobilité aux pieds.
  • Une relation chaleureuse et bienveillante avec la personne qui s’occupe des soins au nourrisson, afin d’éviter de « crisper » l’enfant par des manières trop brusques de le porter, le changer, etc… (je vous ferais bientôt un article sur l’haptonomie qui a beaucoup à nous apprendre dans la manière de toucher un enfant)

motricité libre, bébé se retourne tout seul

En pratique comment ça se passe ?

Des les premiers mois de vie, un simple tapis confortable offre un espace d’éveil suffisant à l’enfant, qui va lui permettre de développer tout seul ses capacités, tourner la tête, relever les jambes, agiter les bras puis pivoter pour tenter d’attraper des objets… On le pose sur le dos, position qui ne lui demande pas d’efforts et lui permet d’observer et d’interagir avec son environnement.
On peut aussi lui faire prendre son bain dans des conditions de motricité libre : faire couler de l’eau à hauteur des oreilles de l’enfant, dans une baignoire à fond plat. Essayez vous verrez c’est surprenant au début mais les enfants adorent et c’est très reposant pour le parent !

Idéalement il faudrait attendre que l’enfant se retourne tout seul pour le laisser sur le ventre, mais la position ventrale présente beaucoup d’intérêt, on peut donc l’y installer un peu plus tôt. En effet, en cherchant à relever la tête puis le torse, le bébé va fortifier sa chaîne musculaire postérieure ce qui va prévenir les risques de plagiocéphalie (aplatissement d’un côté du crâne aggravé par la position couché sur le dos).
On se contente au début des moments de change pour retourner l’enfant en boutonnant le pyjama, puis petit à petit on pourra, selon son aisance, le mettre sur le ventre dans ses moments d’éveil, en veillant à ne pas le laisser se fatiguer, et toujours sous surveillance.

En continuant son exploration du monde, l’enfant va petit à petit apprendre à se retourner, puis à ramper (chacun son style dans les débuts de la mobilité!) pour aller doucement vers le quatre-pattes.
A partir de la position quatre-pattes, l’enfant va pouvoir pousser sur ses bras pour s’asseoir de lui-même. Une fois cette position acquise, il pourra y revenir et en sortir en restant maître de son confort, sans se retrouver « bloqué » dans une position imposée par des adultes.

En grandissant, l’enfant va tenter de se lever en s’accrochant aux meubles de la maison, pour être à la hauteur des membres de la famille, voir ce qu’il se passe, attraper de nouveaux objets. Il passera de meubles en meubles, en se lâchant de plus en plus jusqu’à tenir debout sans support et décider un jour de faire l’expérience de la marche, tout seul, sans qu’on ait eu besoin d’intervenir !

motricité libre, bébé se lâche pour marcher

 Ce qu’il faut éviter :

  • L’utilisation trop fréquente de matériel postural :
    • transat, qui maintient l’enfant dans une position semi-assise artificielle
    • Coussin cale bébé : idem pour la position assise
    • Youpala et trotteur : qui peuvent même être franchement néfastes pour l’acquisition de la marche, l’enfant se déplace en poussant sur ses orteils plutôt que sur ses talons, les roues empêchent la gestion du déséquilibre pourtant nécessaire au basculement d’un pied sur l’autre…
    • Petit aparté sur les porte-bébés non physiologiques où l’enfant est suspendu par son bassin, dans une position verticale artificielle demandant beaucoup trop d’effort à sa musculature, il va sans dire qu’ils sont à éviter ! (article sur le portage physiologique prévu pour début 2015).
  • L’aide trop fréquente des adultes pour mettre l’enfant dans une position qu’il ne maîtrise pas:
    • assis tant qu’il ne peut pas le faire de lui-même : l’enfant est « coincé » dans cette position, ce qui créé des tensions corporelles et entrave l’apprentissage de son schéma corporel (jambes et bassin sont bloqués, il ne peut utiliser que ses membres supérieures)
    • mettre bébé debout, même si celui-ci pousse sur ses jambes (en ostéo on retrouve dans ce cas des blocages à type de torsions dans les jambes)
    • l’aider à marcher en lui tenant les bras. Si l’enfant est vraiment en demande (le mien m’a fait le coup, il venait lui-même m’attraper les mains et se mettait à marcher), il faut se baisser un maximum pour que l’enfant n’ait pas à lever trop haut les mains. Astuce d’une psychomotricienne : placer un foulard devant l’enfant, le faire passer sous ses aisselles et le soutenir en tenant seulement les extrémités du foulard, de cette façon le mouvement de l’enfant se rapproche le plus possible de ce qu’il ferait tout seul.

Les bienfaits de la motricité libre :

Ils sont multiples :

  • une grande aisance corporelle, une fluidité dans les gestes
  • une grande confiance en lui, il se sent capable de faire par lui-même et d’essayer de nouvelles façons de faire
  • une plus grande prudence, une conscience de ses capacités ET de ses incapacités

D’un point de vue santé publique la motricité libre mérite aussi de l’intérêt :

  • elle diminue les risques de plagiocéphalie et utilisée en traitement, permet une régression des symptômes quand elle est pratiquée avant quatre mois. En effet, en respectant la construction motrice de l’enfant, celui-ci peut développer activement les muscles qui contrôlent la tête  et la ceinture scapulaire (haut du thorax, épaules, bras), de manière symétrique, évitant ainsi de reposer toujours sur le même côté du crâne. Les plagiocéphalies, en dehors d’un problème esthétique peuvent être responsables de retards moteurs, de scolioses et de problèmes ophtalmologiques.
  • elle diminue également les torticolis du nouveau-né (pour les mêmes raisons)
  • la motricité libre pourrait avoir une incidence sur la réduction des morts inattendues du nourrisson. En effet, une partie conséquente de ces  décès ont été recensés au moment du premier retournement de l’enfant dans son sommeil. Celui-ci n’ayant pas assez de force pour relever la tête, il y a un risque majeur d’étouffement. En étant régulièrement posé sur le ventre dans ses moments d’éveil, le bébé aura suffisamment de force dans ses muscles cervicaux pour relever la tête et la poser sur le côté.

Motricité libre et ostéopathie :

Le lien entre motricité libre et ostéopathie est interdépendant.
Un enfant qui est éduqué selon les principes de la motricité libre à la maison aura sûrement moins besoin de séances d’ostéopathie (et c’est tant mieux !).
Par contre si les conditions d’accouchement ont été particulières (forceps, spatules, expulsion très longue, césarienne…) ou si dans son apprentissage moteur les parents se rendent compte d’une dysmétrie ou d’une « mauvaise » posture persistante, une ou plusieurs séances d’ostéopathie peuvent être nécessaires pour aider le corps de l’enfant à continuer à se développer dans les meilleures conditions possibles.
Exemples : le bébé tourne sa tête surtout d’un seul côté, il ne se retourne que d’un côté également, il s’étire très souvent, il tête un sein calmement et semble inconfortable à l’autre, le mouvement des hanches est dissymétrique dans le quatre-pattes, à la marche un pied est en dedans, etc….

En retour, après une séance d’ostéopathie, les bienfaits du travail du thérapeute peuvent être décuplés si l’enfant évolue dans la motricité libre. Par exemple, si un bébé vient pour un torticolis mais qu’après la séance il passe la plupart de son temps d’éveil dans un transat ou un cosy, les tensions musculaires vont peu à peu se réinstaller et d’autres séances pourront apporter un soulagement temporaire. Par contre, si de retour à la maison ce bébé peut expérimenter de manière plus confortable le fait de tourner la tête à gauche et à droite, il va naturellement muscler symétriquement ses cervicales, et donc participer activement à l’amélioration de son état.

Pour en savoir plus : sources et liens intéressants

  • Le site de Michèle Forrestier, kinésithérapeute et auteure du livre : «De la naissance aux premiers pas» :  http://michele-forestier.fr/

 

Caroline Zumbihl

http://osteopathiemontpellier.fr/la-motricite-libre-vous-connaissez/

Pourquoi nous portons les bébés

bébé porté

Pourquoi porter son enfant

Aujourd’hui choisir de porter son enfant n’est plus un acte marginal. De nombreux parents de tous horizons se tournent vers cette solution pour diverses raisons, praticité, contact proche avec l’enfant, respect de sa physiologie, sentiment de sécurité…

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Si je devais lister quelques gros avantages à porter son enfant je dirais que :

  • C’est pratique ! Que le terrain soit caillouteux, étroit, avec des marches… vous pouvez y aller avec un bébé porté.
  • C’est très pratique ! En portant son enfant on a les mains libres, on peut donc porter des choses, répondre au téléphone, tenir la main de l’aîné, mais aussi faire le ménage ou préparer le repas.
  • C’est sécurisant. Bébé est tout contre soi, on peut prendre les transports ou traverser une foule sans avoir peur que quelqu’un ne bouscule la poussette, bébé n’est pas non plus à hauteur des pots d’échappements.
  • Ça régule sa température. En hiver on habille l’enfant d’un simple pyjama (pas trop serré le pyjama pour ne pas tirer sur ses pieds en position jambes repliées) et on met un manteau large par dessus le couple porteur-porté. En été un petit body suffira, en veillant à faire des nouages pas trop couvrants, surtout si vous habitez dans le sud.
  • Le portage participe au lien mère-enfant (ou père-enfant) : la proximité entre les deux aide au sentiment de sécurité de l’enfant, ainsi qu’à la création d’un lien parent-enfant fort.
  • Le portage permet à l’enfant d’être dans la position la plus physiologique pour lui, ce qui lui permet détente et relâchement, tout en restant actif dans sa posture.
  • C’est très agréable ! Sentir son petit s’endormir contre soi, « à hauteur de bisou » ça fait plein de beaux souvenirs.

On parle beaucoup de la position physiologique. Mais savez-vous de quoi on parle au juste ?

On appelle cette position, position physiologique, parce que c’est celle qui respecte le mieux la courbure naturelle de l’enfant. C’est une position que va prendre naturellement le petit pour peu qu’on lui procure les bons appuis.

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On le voit sur ces photos, en offrant un appui sous les fesses du bébé, à la base de la colonne, il prend de lui-même la position physiologique, la même que lorsqu’il est porté en écharpe.

A la naissance, le bébé a le dos totalement arrondi, on dit qu’il est en cyphose complète, en forme de C. C’est la position qu’il avait dans l’utérus de sa mère, position qu’il a gardé de longs mois. Cette position est adaptée à l’anatomie du nouveau-né. Elle permet de diminuer la pression verticale dans le rachis et sur les disques inter-vertébraux. En effet un tout petit a une musculature très faible qui ne permet pas de faire opposition aux forces de la gravité. Il est donc très mauvais pour lui de porter le poids de son corps en vertical, comme c’est malheureusement le cas avec une grande partie des porte-bébés non physiologiques mis sur le marché.

Cette position de portage va évoluer au fur et à mesure du développement de l’enfant. En apprenant à tenir sa tête, la courbure cervicale va se creuser (on appelle lordose cette courbure dans le sens inverse). En travaillant les retournements et la position quatre pattes, la cyphose dorsale diminue. En découvrant la verticalité et la position debout, on note l’apparition de la lordose lombaire. Ainsi, en grandissant, la position de portage va évoluer elle aussi, moins en enroulement, moins près du corps du porteur pour laisser une certaine liberté de mouvement au petit porté.

évolution de bébé depuis position dorsale jusqu'à la marche

On voit cette évolution sur cet extrait de « Se mouvoir en liberté dès le premier âge » d’Emmi Pikler.

E. Pikler est, je le rappelle, la mère de la motricité libre dont j’explique les principes ici.

Dans la première image le bébé est encore en cyphose complète. La courbure cervicale va se créer dans l’action de relever sa tête (image 3). La courbure dorsale diminue lorsque l’enfant redresse son torse et passe en position quatre-pattes (images 6 à 9). La lordose lombaire apparaît lors de la position debout (à partir de l’image 18).

Plus l’enfant est jeune, plus c’est important de prendre le temps de l’installer correctement. Contrairement à un plus grand, le nouveau né n’ayant quasiment pas de force musculaire, il ne pourra pas compenser une position inadéquate ou inconfortable.

Pour obtenir un arrondi du dos du bébé le plus harmonieux possible, il faut lui faire basculer son bassin, le mettre en position accroupi. Il doit reposer sur ses fesses et ses cuisses, pas sur son entre-jambes. Ses jambes vont être pliées, genoux plus hauts que les fesses, jambes écartées naturellement, c’est-à-dire peu à la naissance, et de plus en plus au fur et à mesure de sa croissance (on ne force jamais sur l’ouverture des hanches).

Cette position est également bénéfique pour la formation de l’articulation de la hanche. En effet, celle-ci se compose de la tête fémorale, ronde, et du cotyle, surface articulaire légèrement creuse en début de vie. C’est la pression de la tête fémorale dans le cotyle qui va au fur et à mesure des années creuser de plus en plus cette cavité, ce qui la rendra de plus en plus stable (c’est logique, une balle tiendra de manière plus stable dans un bol que dans une assiette creuse). Ce processus sera considéré comme terminé autour d’une dizaine d’années. Mettre un bébé dans un porte-bébé non physiologique ou sur le dos dans un transat, cosy ou poussette ne permet pas à la tête fémorale d’exercer une pression sur le cotyle, d’où l’intérêt de ne pas abuser de ces objets. A l’inverse, en position accroupie, cette pression ira dans la bonne direction et contribuera à  la formation correcte de cette articulation.

la tête fémorale exerce une bonne pression dans le cotyle lorsqu'il est dans un porte bébé physiologique

Enfin la position physiologique et donc le portage, font partie de l’arsenal recommandé en prévention de la plagiocéphalie (syndrome de la tête plate chez le nourrisson). En effet le fait de ne pas avoir la tête posée sur un support dur au moins quelques heures par jour diminue les risques de voir arriver un méplat crânien. Je parlerai plus spécifiquement de la plagiocéphalie dans un prochain article.

Ok, c’est une bonne position pour l’enfant, mais n’est-ce pas fatiguant de porter son bébé ?

Avoir un enfant est fatiguant ! Donc oui porter un enfant peut l’être aussi, tout comme pousser une poussette ! Ce qu’il faut savoir c’est que le portage physiologique permet à l’enfant d’être au plus proche du porteur, ce qui permet que celui-ci n’ait pas son centre de gravité trop décalé, et donc ait moins d’efforts à faire pour maintenir une position verticale confortable.

J’ai envie de faire un petit aparté sur la jeune maman porteuse. Le cas de la jeune maman est particulier dans le sens où son corps est moins musclé et fragilisé par la grossesse et l’accouchement. Elle a, entre autre, son périnée qui est relâché et moins tendu qu’avant, et ce jusqu’à la fin de sa rééducation périnéale, ainsi qu’une sangle abdominale quasi-inexistante. Pendant ce laps de temps, il y a 2 choses à appliquer pour porter en toute sérénité :

  • Se respecter : c’est-à-dire ne pas surestimer ses forces, arrêter de porter quand on sent que son corps commence à fatiguer, ne pas vouloir trop en faire (à la maison ou avec les aînés). Ce conseil n’est pas valable que pour le portage d’ailleurs !
  • Porter avec des nouages adaptés : l’idée est d’éviter d’exercer une trop forte pression abdominale qui pousserait les viscères contre le périnée. On parle beaucoup dans ce cas des nouages kangourou qui n’utilisent pas de serrage abdominale et qui ne plaquent pas le bébé contre le porteur. On peut aussi utiliser quantité d’autres nouages en veillant toujours à porter bébé assez haut et à faire le nœud final très bas sur les hanches, toujours dans la même idée de ne pas peser sur l’abdomen. Enfin on peut aussi porter son tout-petit sur le côté, avec un sling ou une écharpe courte, on veillera dans ce cas à varier le côté de portage.

Super ! Je cours m’acheter un moyen de portage ! Mais lequel ?

Le choix est grand, voici une petite liste de ce qui existe :

– écharpe de portage tissée : existe en plusieurs tailles, permet de porter sur le ventre, le dos et le côté, permet de réaliser une grande variété de nouages différents, utilisable de la naissance à… ce que votre endurance de porteur peut tolérer!

– écharpe de portage tricotée : écharpe en tissu « stretch », permet également de porter dans toutes les positions, moins évidente à utiliser à partir d’un certain poids surtout à cause de l’effet « rebond » causé par la matière élastique, tient chaud en été (parce qu’il est nécessaire de porter avec 2 ou 3 épaisseurs d’écharpe tricotée sur le corps de l’enfant) mais très agréable à porter, confortable comme un tee-shirt.

– sling : c’est une bande de tissu qu’on ajuste sur soi « en bandoulière » en bloquant le tissu dans des anneaux. L’enfant est porté en asymétrique sur une seule épaule. Le sling peut s’utiliser dès la naissance, il permet de porter son enfant sans avoir à faire de nouages, mais le portage asymétrique peut devenir fatiguant avec un enfant qui prend du poids.

Colin porte Nils en écharpe tissée, nouage kangourou

bébé porté en JPMBB

chloé et iris

– rebozo ou pagne africain : tissu plus court permettant quelques nouages spécifiques.

– mei-tai : porte-bébé chinois, composé d’un tablier (carré de tissu qui sert d’assise et de dossier à l’enfant) et de 4 lanières à nouer. Offre moins de possibilité qu’une écharpe mais les nouages sont simples à effectuer. Attention tous ne sont pas adaptés à tous les âges de bébé, se renseigner avant achat.

– préformés ou porte-bébés physiologiques : porte-bébé composé d’un tablier et de lanières à clipser. Ce sont les plus simples d’utilisation, ils allient la position physiologique à une grande facilité d’usage. Attention ils ne sont pas conseillés pour les nouveau-nés, attendre au moins les 6 mois de l’enfant.

– les moyens de portage d’appoint : à utiliser avec les plus grands pour être portés quelques instants, ils ne prennent pas de place dans un sac et permettent de porter les bambins pas toujours très endurants.

portage en mei tai

Porte-bébé préformé

Colin porte Nils à l'aide d'un tonga

Mais comment faire son choix ? Tous ces moyens de portage apportent des sensations différentes et ne conviennent pas à tout le monde. Entre 2 préformés, entre une écharpe et un sling, on peut être très à l’aise avec l’un et pas du tout avec l’autre. D’autre part il n’est pas toujours évident de bien les utiliser tout seul.

Plaidoyer pour les ateliers de portage :

Il existe forcément dans votre région des ateliers de portage. Ils sont animés par des monitrices certifiées, se font en groupe ou en individuel et ne coûtent généralement pas bien chers (de 5 à 40 euros environ selon la formule).

Ces ateliers permettent de tester différents types de moyens de portage, d’être guidés dans leur mise en place et de comprendre les grands principes du portage, y compris le portage à bras qui est à la base de la relation avec un nouveau-né.

J’ai moi-même porté mon enfant sans faire d’atelier, en m’inspirant des vidéos trouvées sur internet et en lisant livres et modes d’emploi. Résultat : en cherchant à illustrer cet article je n’ai pas trouvé une seule photo de nous portant notre enfant avec un nouage vraiment correct ! On voit bien que l’écharpe ne soutient pas parfaitement la colonne de mon bébé, que ses jambes ne sont pas suffisamment repliées et que pour tout dire, il ne semble pas complètement à l’aise physiquement dedans. Bien sûr ça s’est amélioré avec le temps, mais apprendre des bases correctes avec une monitrice qualifiée nous aurait fait gagner en temps et en confort.

Un atelier devrait à mon sens être proposé à tous les futurs parents s’ils souhaitent porter. C’est d’autant plus vrai lors de situations particulières, les monitrices sauront s’adapter à toutes les configurations, jumeaux, parents ou enfant handicapés, douleurs de dos, d’épaule, côté préférentiel, appréhension du portage, portage de l’aîné et nouvelle grossesse, etc…

En fin d’article vous trouverez un lien vers le blog d’une maman, qui nous livre son expérience du portage de son enfant souffrant d’un RGO (reflux gastro-œsophagien, le plus souvent bénin mais douloureux et difficile à vivre pour le bébé et ses parents). Très vite elle nous explique que la théorie de la position physiologique ne convient pas du tout à son cas, qu’elle a dû adapter le portage à la spécificité de son enfant, afin qu’il puisse devenir une aide dans leurs vies.

En allant voir une monitrice vous pourrez avoir ce genre de conseils, personnalisés, adaptés à ce que vous vivez, chose que vous n’aurez pas en regardant des vidéos ou en lisant de la documentation (qui peuvent bien sûr servir en complément).

Enfin la plupart des associations et monitrices de portage possèdent un stock de moyens de portage disponibles à la location pour une somme modique. Vous pourrez ainsi tester tranquillement ceux qui vous tentent avant de vous décider à investir.

Quel lien avec l’ostéopathie finalement ?

En dehors du simple fait que tout ce qui peut améliorer le confort et l’état de santé m’intéresse, je travaille en lien étroit avec les parents porteurs et les professionnels du portage.

Il m’arrive régulièrement de proposer du portage à des parents que je rencontre en consultation, pour diverses raisons déjà évoquées, diminution des risques de plagiocéphalie, amélioration du confort en cas de RGO, diminution des risques de dysplasie de hanche. Comme déjà évoqué dans l’article sur la motricité libre, l’ostéopathe n’est rien sans une démarche active du patient dans sa vie quotidienne, le portage fait partie des possibilités à sa disposition.

Il m’est également possible d’échanger sur les positions utilisées et de proposer d’adapter celles-ci à la problématique de l’enfant ou du parent qui vient en consultation. Je peux bien sûr conseiller un atelier de portage pour aller plus loin dans cette démarche.

A l’inverse, le fait de porter son enfant peut montrer des signes d’alerte, amenant à consulter pédiatre et/ou ostéopathe. Par exemple un enfant qui se positionne toujours du même côté (soit la tête tournée soit tout le corps en virgule), un autre très tendu, difficile voir impossible à mettre en position physiologique. Tous ces signes peuvent être détectés par les parents ou lors d’un atelier par une monitrice. Une prise en charge rapide permettra d’améliorer le bien-être de l’enfant, mais aussi de faciliter le portage.

Enfin si le portage est inconfortable voir douloureux pour le porteur, une consultation d’ostéopathie peut s’imposer pour continuer à porter dans de bonnes conditions.

Un point ou une barre douloureux(se) dans le dos ou l’épaule, une trop grande sensation d’oppression avec un nouage sur la poitrine, des points de côté sous les côtes. Tous ces désagréments pouvant apparaître en portant son enfant méritent de faire le point avec son ostéopathe, porter nécessite d’être dans les meilleurs conditions physiques possibles.

Vous l’aurez compris, je suis professionnellement et personnellement conquise par le portage. Même s’il ne convient peut être pas à tous les parents, si vous voulez vous lancer, n’hésitez pas, vous n’avez que des bonnes raisons !

Liens utiles : 

Portage en partage : association de monitrices de portage à Montpellier et alentours, vous y trouverez des moyens de portage en location, des ateliers de groupe ainsi que des ateliers individuels.

Porter son enfant : informations sur le portage des bébés

Bébé se porte bien : site d’une monitrice de portage qui propose de nombreuses vidéos de mise en place de moyen de portage ainsi que des articles et des tests sur le portage.

Juste1truc/ Le portage d’un bébé RGO en vrai : voici l’article d’une maman expliquant les difficultés et les adaptations auxquelles elle a dû faire face pour porter son enfant ayant un reflux gastro-œsophagien.

Association plagiocéphalie info et soutien : cette association propose des articles sur le traitement mais aussi sur la détection et la prévention de la plagiocéphalie. Vous retrouverez donc un article spécifique sur le portage, ainsi que des plaquettes d’information téléchargeables (n’hésitez pas à les mettre à disposition si vous travaillez en contact avec des tout petits).

Remerciements et crédit photo :

Mille merci à ces supers parents porteurs qui m’ont autorisé à publier leurs photos pour illustrer cet article. En espérant n’oublier personne, merci Sophie, Colin, Capucine et Nils, Chloé, Hamid, Noam et Iris, Gwendoline, Jeremy, Mélie et Soan.

Merci à Lucie Espinasse Photographe – Catch Alive, pour me permettre d’utiliser ses photos qui illustrent si bien la position physiologique.

Merci à Portage en Partage et tout particulièrement à Sophie pour m’avoir poussée à animer une journée en leur compagnie, journée très enrichissante en plus d’avoir été un bon moment !

Caroline Zumbihl

http://osteopathiemontpellier.fr/pourquoi-nous-portons-les-bebes/

L’ostéopathie pour soigner les enfants

L’ostéopathie pour soigner les enfants

L'ostéopathie pour soigner les enfants
L’ostéopathie chez l’enfant

Une palpation. Une thérapie manuelle basée sur la palpation qui permet de rétablir la mobilité et la qualité de tous les tissus, indispensables pour une bonne santé.

Repérer les tissus contrariés. Pour l’ostéopathe, les articulations, ligaments, muscles et tissus qui entourent les os sont des structures vivantes, en mouvement. Lorsqu’elles rencontrent un obstacle, elles se déforment, créant un déséquilibre dans un autre endroit du corps : c’est une porte ouverte vers la maladie.

Que soigne-t-elle ?

Une tête « déformée ». Le bébé a sans doute été comprimé lors des dernières semaines de la grossesse et au cours de l’expulsion, sa tête a rencontré l’obstacle du bassin. Bien sûr, le plus souvent, son crâne s’arrondira spontanément en quelques jours, mais l’enjeu est plus important : le crâne du bébé est relié à son bassin par la colonne vertébrale. Et un léger traumatisme à cet endroit peut avoir des répercussions sur le dos, les hanches et même sur les jambes. De même lorsque le nouveau-né tourne la tête toujours du même côté, l’ostéopathe s’intéressera à l’ensemble du crâne, mais aussi au thorax et au bassin : c’est la déformation de l’un de ces tissus qui oblige le bébé à se tenir dans cette position. Et ce n’est qu’en restituant la mobilité de chacun de ces éléments de la chaîne qui va du bassin aux cervicales que le praticien parviendra à dénouer les tensions.

Un mauvais sommeil. Une mauvaise posture ou des problèmes de digestion peuvent empêcher votre tout-petit de dormir comme un bébé. L’ostéopathe va palper votre enfant de la tête aux pieds et rechercher des anomalies de tension du crâne, des séquelles de pression du cordon sur la région cervicale ou le crâne, qui pourraient expliquer ces mauvaises nuits.

Des rhinos ou des otites à répétition. Si son diaphragme est resserré, l’enfant ne respire pas bien. Les mucosités s’accumulent et les infections se multiplient. De même, l’agglomération de sérosité dans l’oreille peut provenir d’un mauvais drainage. En libérant les mouvements thoraciques, l’ostéopathe relâche le diaphragme et favorise une circulation correcte des sécrétions.

Coliques, renvois, constipation. Il a des problèmes de transit et de digestion. Grâce à la palpation et aux manipulations, l’ostéopathe peut déceler puis libérer un diaphragme hypertendu qui empêche une partie du lait d’entrer dans l’estomac, un intestin « coudé » qui entrave le transit ou un anus trop serré.

Comment se déroule une séance ?

Le bébé est en couche, assis ou allongé sur la table d’examen. L’ostéopathe place ses mains sur le crâne de votre petit, puis, progressivement, palpe l’ensemble du squelette, des articulations, des tissus et des organes. Des gestes précis et doux, il recherche les régions du corps ou du crâne qui ont perdu de leur élasticité ou de leur mobilité. Des manipulations, il intervient ensuite sur l’organe en cause, mais aussi sur tous ceux qui y sont reliés. Au début, le bébé est un peu surpris, puis, très vite, il se détend et parfois même, il s’endort.

Vos questions

Comment puis-je trouver un bon ostéopathe ?
Par le bouche-à-oreille. Sinon, consultez le registre des ostéopathes de France. Vous pouvez contacter l’Union Fédérale des ostéopathes de France, retrouvez les coordonnées sur notre site dans la rubrique organismes et associations.

12 bienfaits de l’ostéopathie pendant la grossesse…

12 bienfaits de l’ostéopathie pendant la grossesse…

Que vous ayez déjà consulté un ostéopathe pour des douleurs diverses ou que vous ne connaissiez nullement les bienfaits de l’ostéopathie… Sachez que durant la grossesse, elle peut vous apporter beaucoup, tant au niveau de la préparation à l’accouchement qu’au soulagement de nombreux maux liés à votre état. N’hésitez plus !

L’ostéopathie : Une science qui a son importance enceinte…
Durant 9 mois, votre corps va se transformer, votre squelette va bouger et vous allez prendre du poids. L’équilibre de votre corps va donc s’en trouver modifié et vous risquez d’être prise de douleurs diverses que toutes les mamans connaissent bien. L’ostéopathie peut en quelques séances, rétablir cet équilibre musculo-squelettique. D’ailleurs, même sans douleurs particulières, toute femme enceinte devrait consulter un ostéopathe au moins trois fois pendant la grossesse : Une première fois en tout début de grossesse, une seconde fois vers les 6 mois, et enfin une ultime visite au début du 9ème mois. Des séances supplémentaires peuvent être indispensables en cas de maux particuliers. Le suivi d’un ostéopathe au cours d’une grossesse peut améliorer grandement l’état physique et le bien-être d’une femme enceinte.

Petite liste des vertus de l’ostéopathie pendant 9 mois…
Basée sur des techniques de manipulations et de massages doux, sans douleurs et sans dangers pour maman et bébé, l’ostéopathie a de quoi vous faire vivre 9 mois de bonheur sans l’ombre d’un nuage… Découvrez la liste de tout ce que peut améliorer l’ostéopathie dans votre vie de femme enceinte :

1. Soulager les maux de dos.
2. Calmer les nausées et les vomissements.
3. Apaiser les douleurs liées aux hémorroïdes.
4. Amoindrir les gonflements des mains et des jambes.
5. Faire adopter à bébé une position plus confortable pour la maman.
6. Atténuer une sciatique en fin de grossesse.
7. Améliorer la capacité respiratoire.
8. Soulager les remontées acides et maux d’estomac.
9. Atténuer les contractions.
10. Détendre le périnée afin d’éviter une épisiotomie.
11. Corriger votre posture.
12. Vous libérer de toutes les douleurs ligamentaires.

L’ostéopathie étant sans danger pour maman et bébé, lancez-vous les yeux fermés ! Nul doute qu’avec un tel suivi, votre grossesse sera sans aucun doute un merveilleux voyage au pays du bonheur, celui d’être bientôt une nouvelle maman bien dans sa peau et dans son corps, prête à accueillir en pleine forme son petit chérubin.

Helene Marmier

http://www.neufmois.fr/ma-grossesse/768-sante-future-maman-12-bienfaits-de-losteopathie-pendant-la-grossesse

Du froid ou du chaud pour soulager vos douleurs ?

Du froid ou du chaud pour soulager vos douleurs ?

Man Suffering Pain KneeBeaucoup de sportifs me demandent s’ils doivent appliquer du froid ou du chaud lorsque des douleurs apparaissent.

Après avoir vu les incidences physiologiques sur le corps et les bienfaits de la cryothérapie (traitement par le froid) et de la thermothérapie (traitement par le chaud) nous allons voir quel traitement choisir en fonction des différents types de pathologies.

La cryothérapie :

C’est le traitement du corps ou d’une partie du corps par le froid. La température peut aller de 0° C lorsque l’on applique des glaçons jusqu’à -130 °C lorsque l’on se plonge dans un chambre froide d’azote à l’état gazeux.

Les différentes techniques sont :

– Application d’une poche de glace (glaçons dans une poche plastique) ou « cold pack » (pack que l’on met au congélateur). Dans les deux cas mettez un linge humide entre la poche de froid et la peau pour éviter le phénomène de brûlure au niveau des tissus cutanés. Pour augmenter la zone de surface entre le froid et la peau vous pouvez utiliser un sac de petits pois. Ceux-ci épousent parfaitement la zone anatomique à traiter. Ensuite vous remettez les petits pois au congélateur. Attention cependant à ne pas les consommer par la suite.

– L’immersion en eau froide. La température de l’eau fluctue entre 4°C et 16 °C et le sportif s’immerge de 3 à 5 fois pendant une période de 30 s à 3 min.

– Les bombes de froid sous forme de petites bouteilles que l’on utilise sur les terrains de sport.

– La cryothérapie gazeuse qui correspond à la diffusion d’un gaz (Co2) à l’aide d’un pistolet sur un endroit précis du corps. La température à la sortie du pistolet est de -78 °C.

– La CEE qui signifie Cryothérapie Corps Entier correspond à une immersion totale (sauf la tête) du corps dans une chambre froide d’azote gazeux. L’immersion dure de 1 à 3 min et se fait par paliers pour descendre à une température de -130°C.

Les différentes vertus du froid sont :

– Anti-inflammatoire : Cette action ne peut avoir lieu que si un choc thermique se produit. Plus cette réaction est rapide dans le temps plus l’action anti-inflammatoire est intéressante. La température cutanée doit passer de 34°C à une température inférieure à  15 ° C. Attention de ne pas trop descendre en dessous de 5 °C car vous risquez tout de même des brûlures cutanées.

– Analgésiques et antalgiques : Le froid a comme conséquence de ralentir la conduction des messages nerveux et de diminuer la sensibilité des nocicepteurs (récepteurs à la douleur). Comme le message douloureux est véhiculé par voie nerveuse il est ralenti et le coureur a une sensation de soulagement immédiate.

– Anti-œdémateux : Grace à  la vasoconstriction (diminution du diamètre artériel et alvéolaire) et à la vasodilatation (augmentation du diamètre artériel et alvéolaire) le froid a un effet anti-œdémateux. Toutefois celui-ci ne peut se produire que si on y associe une légère déclive (30 °) ainsi qu’une légère compression.

Les contres indications au froid :

Allergie au froid

– Trouble de la sensibilité cutanée

– Syndrome de Reynaud

La thermothérapie :

La thermothérapie est l’utilisation de la chaleur à des fins thérapeutiques en utilisant les variations de température. Celle-ci peut varier de 10 °C à 38 °C.

Les différentes techniques sont :

Une douche chaude ou un bain chaud.

– L’application d’une compresse chaude, d’une poche de chaud comme une « bouillotte » ou d’un « hot pack » que l’on aura fait chauffer au préalable au micro-onde.

– La parafango est une sorte de boue que l’on applique sur le corps et qui a un pouvoir chauffant.

– Des appareils comme l’ultra-son ou les infrarouges.

Les vertus du chaud sont :

– La vasomotricité : plus particulièrement la vasodilatation lorsque la température corporelle augmente. L’arrivée du sang  favorise l’apport d’oxygène, de nutriments, de protéines favorisant ainsi  la cicatrisation cellulaire et donc une meilleure récupération musculaire.

– Antalgique : la chaleur comme le froid vient inhiber la sensibilité des récepteurs à la douleur.

– L’augmentation de l’extensibilité du tissu collagène qui permet un assouplissement des fibres musculaires.

– Une diminution des spasmes musculaires qui a pour conséquence une diminution des contractures musculaires.

 Les contres indications au chaud :

Problèmes cardiaques

–  Personnes diabétiques

–  Affections cutanées, plaies non cicatrisées.

La principale différence entre ces deux procédés est le pouvoir anti-inflammatoire de la cryothérapie.

Indications de ces deux techniques :

Avant de définir  quelle technique utiliser pour chaque pathologie nous allons définir ce qu’est l’inflammation :

– L’inflammation est un processus de défense de l’organisme dont l’objectif premier est de neutraliser, de combattre ou d’éliminer l’agent pathogène. Elle est  assez forte pendant 24 h après le traumatisme et diminue progressivement pendant 3 à 7 jours selon l’intensité de la lésion.

– Les causes de l’inflammation sont d’origines chimiques, infectieux, physiques. Dans notre cas c’est la cause physique qui nous intéresse. En effet lors de la pratique de la course à pied la répétition du geste sportif entraine des contraintes mécaniques sur les tissus tendineux, musculaires, ligamentaires. L’enchainement  des entrainements provoque une agression des tissus d’où une élévation de la température qui traduit une inflammation sous jacente.

-Les symptômes d’une inflammation sont :

– Douleur

– Rougeur

– Chaleur

– Oedème

Le phénomène inflammatoire est donc source de chaleur c’est pourquoi il n’est pas judicieux d’utiliser le chaud lors des premiers jours qui suivent l’inflammation, ce qui aurait comme conséquence d’entretenir le phénomène inflammatoire. En règle générale dés que vous avez une pathologie qui se termine par le suffixe -ite il s’agit d’un syndrome inflammatoire (Ex : tendinite est l’inflammation d’un tendon, une périostite correspond à l’inflammation du périoste).

La cryothérapie:

Elle est utile pour :

– Les tendinites : Les plus répandues chez les coureurs à pied sont :

  • La tendinite achilléenne ou tendinite du tendon d’Achille.
  • La tendinite de la patte d’oie (tendon commun de trois muscles : muscle gracile ou droit interne, le muscle semi-tendineux, le muscle couturier).
  • La tendinite du tenseur du fascia-lata ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale ou syndrome de l’essuie-glace.
  • La ténosynovite du jambier antérieure et du jambier postérieur correspond à l’inflammation de la gaine du tendon.
  • La tendinite du tendon rotulien.
  • La tendinite du tendon quadricipitale.

– Les bursites : Elles correspondent à une inflammation de la bourse séreuse (petit coussinet situé entre un tendon et une structure osseuse dont le rôle est la protection du tendon).

– Les aponévrites : La plus connue est l’inflammation de l’aponévrose plantaire.

– Les périostes tibiales.

– Les entorses de cheville et genoux : Il est conseillé de glacer une entorse fraiche juste après le traumatisme pour d’une part « casser » immédiatement le phénomène inflammatoire et d’autre part limiter l’œdème. A la maison le plus simple est de glacer avec une poche de glaçons pendant 10 à 15 min matin et soir pendant 3 à 4 jours.

– Les contusions musculaires, élongations musculaires, déchirures musculaires et claquages musculaires.

La thermothérapie :

Comme nous l’avons vu plus haut, l’inflammation dure de 24 h à 7 jours. L’utilisation de la chaleur est donc à proscrire dans les premières 72 h qui suivent le traumatisme pour éviter « d’attiser » l’inflammation.

Nous n’utiliserons pas la chaleur sur des muscles présentant des lésions anatomiques c’est-à-dire une élongation ou rupture partielle ou totale des fibres musculaires. Par contre une fois que les fibres musculaires sont cicatrisées nous pouvons utiliser la thermothérapie.

J’en profite pour vous signaler que le massage est à proscrire pour des muscles dont les fibres sont abimées.

La chaleur permet une meilleure cicatrisation grâce à l’apport sanguin. Elle sera donc utile pour les tendinites, bursites, ténosynovites, entorses lorsque l’inflammation sera bien diminuée.

Elle est également préconisée pour libérer les tensions musculaires ainsi que les spasmes musculaires. La thermothérapie sera donc très intéressante pour les courbatures, contractures et les crampes musculaires.

En résumé vous utiliserez le froid essentiellement en post traumatique pour limiter au maximum le phénomène inflammatoire et le chaud à distance de l’accident pour favoriser la cicatrisation des tissus.

Vincent Lemoine

http://www.globe-runners.fr/froid-chaud-soulager-douleurs-blessure/

L’atout ostéopathique pour l’allaitement au sein

L’atout ostéopathique pour l’allaitement au sein

Dany Heintz-Blondy Ostéopathe Eur Ost D.O.

A l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, nous avons demandé à Dany Heintz-Blondy, ostéopathe à Douai et enseignante en ostéopathie pédiatrique au sein d’Ostéo Bébé de nous parler de l’apport de l’ostéopathie dans les problèmes d’allaitement

Problème d’allaitement ? Peut être une simple dysfonction ostéopathique !

Hugo, 4 semaines, est amené par ses parents en consultation ostéopathique pour un problème de succion. Le bébé tête le sein avec énormément de bavage, ce qui a provoqué l’abandon de l’allaitement maternel au grand regret de la maman.

« Hugo se fatigue au sein, dit la mère, il tête de bon cœur pendant 4 minutes en bavant beaucoup, puis s’endort comme épuisé, réclame le sein fréquemment durant la journée, la nuit. Je ne sais pas s’il prend suffisamment, cela me stresse, je ne sais pas ce qui se passe….« 

Ces motifs de consultation sur l’allaitement sont fréquents pour l’ostéopathe qui accueille les tous petits en soins. Il sait aussi écouter avec attention le ressenti de la mère face à la difficulté de « bien nourrir son enfant » : angoisses, stress, peur de ne pas bien faire… pleurs parfois devant l’échec.

Bien souvent dans la plupart des cas, cette difficulté qu’à le bébé à prendre le sein vient d’une dysfonction ostéopathique sur certaines zones du crâne comme la malposition ou blocage de mobilité de la mandibule, parfois c’est une douleur au cou qui gêne l’ouverture de bouche, ou bien alors le placement de langue sur le palais qui n’est pas correct.

Après avoir examiné et testé le crâne d’Hugo, j’ai rassuré la mère en lui expliquant qu’en aucun cas elle était en cause dans le problème d’allaitement. Son bébé, lors de la naissance s’est certainement appuyé fortement sur son menton, ce qui a perturbé la mobilité de la mandibule et rend très fatigante la succion.

Il existe plusieurs facteur d’origine physique qui peuvent gêner la succion :

– Au passage, à la naissance, le bébé peut comme Hugo, s’appuyer fortement sur son menton, et même le dévier, provoquant une asymétrie visible, même à l’œil nu.

– A-t-on tracté trop fort la tête du bébé sous son menton, pour le dégager lors de la naissance ? Peut-être lors de la pose de forceps ou de ventouse ?

– La circulaire du cordon, un ou plusieurs tours autour du cou, peuvent provoquer une gêne à la déglutition, parfois le bébé s’étrangle et fait des pauses respiratoires lorsqu’il boit.

– Si le bébé a été réanimé et a dû être intubé, le laryngoscope appliqué sur la langue peut faire dévier celle-ci sur le côté de la bouche et provoquer un bavage lors de l’allaitement.

– Une gêne lors de la rotation de tête d’un côté du bébé fera qu’il prendra plus facilement le sein d’un côté et pas de l’autre. Il pourra être agité lorsqu’il boit, signe que quelque chose le gêne.

– Un menton qui « tremblotte » n’est pas le signe que le bébé à froid mais le signe, pour l’ostéopathe, que la mandibule n’est pas sur ses bons axes de mobilité par rapport aux temporaux. Une correction ostéopathique douce réglera très facilement le symptôme.

Comment se passe une séance d’ostéopathie chez le bébé ?

L’ostéopathe teste doucement toutes les contraintes tissulaires ou les malpositions osseuses du crâne du bébé, cela est parfaitement indolore.

C’est en fait l’enfant qui va venir lui-même prendre appui sur les mains du praticien et va venir se libérer, rien n’est imposé, tout est proposé. La communication de confiance entre l’enfant et le thérapeute doit être parfaite. Bien souvent le bébé s’endort, détendu, en fin de séance.

Quand consulter avec l’enfant ?

En cas de trouble de succion ou de difficulté d’allaitement, de mise au sein, l’idéal est de traiter le bébé le plus tôt possible, à la maternité. Les résultats sont quasi immédiats après la séance.

Si la maternité n’offre pas les services d’un ostéopathe, les parents consulteront dès le retour à la maison.

J’ajouterai que, l’ostéopathie étant une thérapie manuelle douce et préventive, il est toujours bon de consulter chez l’ostéopathe dans le premier trimestre de vie pour vérifier, même s’il n’y a pas de signe apparent, « pour voir si tout va bien », après le traumatisme de la naissance.

Et pourrait-on dire : 

Bébé libéré, maman rassurée, pour aider à un allaitement parfait !

http://www.osteo-etudiants.fr/Allaitement_et_osteopathie

L’ostéopathie et le nourrisson

L’ostéopathie et le nourrisson

Pour les raisons qui suivent, chaque naissance devrait être suivie d’un examen ostéopathique attentif

L’accouchement peut être le premier des traumatismes pour le bébé. Trop long ou trop court, il peut perturber le fonctionnement normal des structures crâniennes et en perturber le développement. Difficile, il nécessite parfois l’emploi de spatules, ventouses ou forceps, qui vont influer sur la mobilité des jonctions des os du crâne et occasionner des troubles fonctionnels immédiats ou ultérieurs.

Nourrisson

Souvent, les nouveaux nés naissent avec la tête un peu déformée, le crâne en obus, un œil plus fermé que l’autre, une oreille plus en avant que l’autre, le nez un peu écrasé… Les parents s’entendent dire que cela se remettra tout seul. Pourtant il en résulte souvent une ou plusieurs dysfonctions ostéopathiques pouvant générer des troubles fonctionnels.

Quand consulter ?

  • lorsque l’accouchement s’est effectué sous péridurale
  • quand le travail a été trop long (plus de huit heures) ou trop court (moins de deux heures)
  • en cas de grossesse gémellaire
  • si la présentation s’est faite par la siège, par la face ou par le front
  • après une forte traction sur la tête
  • quand le cordon s’est enroulé autour du cou
  • dans les cas de prématurité (le crâne est plus fragile)
  • si l’expulsion a nécessité une forte pression sur l’abdomen maternel
  • après l’emploi de forceps, ventouse ou spatule en cas de césarienne
  • en cas de souffrance fœtale, de réanimation même légère du bébé.

Apprendre à observer son bébé et consulter quand :

  • il se cambre en arrière lorsqu’on le prend dans les bras ou pendant la tétée
  • le bébé est crispé (bras et/ou mains raides)
  • il sursaute au moindre bruit et montre de petits tremblements
  • il est atone et a du mal à tenir sa tête
  • il pleure tout le temps
  • il dort très peu
  • il régurgite
  • il ne digère pas et il est agité après la tétée
  • il a du mal ou met un temps infini à téter
  • il use ses cheveux derrière la tête de façon asymétrique
  • il a une mauvaise position et/ou une asymétrie des hanches, des membres inférieurs ou des pieds
  • il met toujours un bras en arrière
  • il tourne toujours la tête du même côté et dort toujours du même côté
  • il garde un strabisme divergent ou convergent de façon permanente
  • il a des troubles ORL à répétition : otites, bronchites à répétition, respiration bruyante…
Nourisson

Pour une harmonie retrouvée

Un examen très doux des différentes mobilités physiologiques (crâne, sacrum, abdomen…) détectera aisément les dysfonctions mineures à l’origine de tous ces maux. Par une correction manuelle appropriée, toujours en douceur, votre bébé retrouvera toute sa joie de vivre. Les mains expertes et attentives d’un ostéopathe lui permettront de bien démarrer dans la vie.

http://www.osteofrance.com/osteopathie/nourrisson/

Blessures du sport : à qui s’adresser ?

Blessures du sport : à qui s’adresser ?

Tous les sportifs, qu’ils soient occasionnels ou assidus, sont un jour confrontés à une blessure. Cette dernière, souvent liée aux muscles ou aux articulations, pourra nécessiter plusieurs visites chez un spécialiste de la thérapie gestuelle. Mais entre l’ostéopathie et la kinésithérapie, comment savoir vers quel praticien se diriger ? Ilosport vous propose quelques précisions pour mieux différencier les rôles de ces deux approches thérapeutiques.

Ostéopathe

Pour bien déterminer quel spécialiste consulter, il est tout d’abord important de savoir ce qui les différencie. La kinésithérapie constitue une technique de rééducation des articulations et des muscles suite à un choc ou une maladie. L’action du praticien sera donc locale et généralement ponctuelle. Lors d’une séance, composée d’étirements musculaires et de manipulations, il arrive que le patient participe activement à travers des exercices soumis par le spécialiste afin de rééduquer une articulation lésée ou pour renforcer un groupe de muscles. L’ostéopathie quant à elle prend en compte le corps dans sa globalité. Il ne s’agira pas de soigner ponctuellement une douleur mais d’examiner l’ensemble du mécanisme humain. Ainsi, l’ostéopathe va prendre le problème dans l’autre sens : en partant des symptômes, il va en rechercher la cause. Un rapport au ministre de la Santé la décrit comme « une pratique exclusivement manuelle dont le but est de pallier les dysfonctionnements de mobilité des tissus du corps humain ». À force de palpations et de manipulations, le praticien va rétablir l’équilibre de son patient.

Kiné ou ostéo ?

Le premier réflexe à adopter en cas de blessure est d’entreprendre systématiquement une visite chez un médecin généraliste (ou du sport). Grâce à un diagnostic médical, il va déterminer la nature de la douleur et va, si nécessaire, prescrire des séances de kinésithérapie avec un but bien établi. Ces dernières ne sont accessibles qu’après sa recommandation et elles sont prises en charge par l’Assurance-maladie. Dès la première séance, en s’appuyant notamment sur le diagnostique du médecin, le kinésithérapeuthe va établir son propre diagnostic kinésithérapique et les objectifs de rééducation à mettre en place. Du côté des séances d’ostéopathie, quasiment toutes les mutuelles et assurances complémentaires assurent au moins une partie de leur frais et parfois l’intégralité. Cependant, les patients peuvent directement contacter les praticiens ostéopathes sans passer par un médecin au préalable. Généralement les séances de kinésithérapie sont programmées dès la première visite, avec un nombre précis et une fréquence de consultation. Pour une cheville douloureuse ou en rémission, le kinésithérapeute va concentrer ses séances et ses exercices autour de cette zone. L’ostéopathe va lui agir de manière différente. Maxime Deboffle, ostéopathe D.O voit régulièrement des sportifs passer la porte de son cabinet. Les pathologies sont variées et il se charge d’établir lui-même un diagnostic ostéopathique (et non médical). « La plupart du temps, mes patients se plaignent de douleurs au niveau du dos, déclare Maxime Deboffle. Grâce à un questionnaire et quelques manipulation du corps, il s’agira d’établir l’origine de la douleur. » Une fois la source du problème décelée, les douleurs s’estomperont d’elles-même après les manipulations du praticien.

Comment se déroulent les séances ?

L’ostéopathie est, comme la médecine chinoise, une thérapie globale. On ne va pas considérer le corps en fonction de différentes parties mais dans sa globalité.

Une séance de kinésithérapie a pour but de rééduquer ou de prévenir d’éventuelles affections qui peuvent atteindre l’appareil locomoteur mais également de traiter des maladies neurologiques ou respiratoires. Les séances sont basées autour de deux techniques de rééducation. Celle dite active, où les muscles sont mobilisés autour de différents exercices que le patient doit réaliser, et celle dite passive, lorsque le praticien va manipuler le patient afin d’améliorer sa mobilité et de lutter contre la raideur. Le patient, en possession d’une ordonnance médicale qui explique brièvement ses pathologies, va se rendre chez un kinésithérapeute dans le but de soigner une douleur en particulier ou une zone bien spécifique. Le diagnostique est établi au préalable et les séances peuvent commencer dans le vif du sujet. En ostéopathie, le schéma est différent : « Au cours de la première séance, je soumets un questionnaire à mes patients afin de cibler sa douleur selon le sport qu’il pratique, les gestes qu’il exécute de façon répétitive, tout ce qui peut provoquer une tendinite ou un blocage articulaire. Grâce à ses réponses, il s’agira de déterminer le tissu en souffrance, d’orienter le diagnostic et la prise en charge, explique Maxime Deboffle. Ensuite vient la phase des tests afin d’être sûr que la pathologie est du ressort de l’ostéopathie. »

Les séances d’ostéopathies n’étant pas prescrites par un médecin généraliste, il arrive que certains patients révèlent des pathologies plus spécifiques et sortant du cadre des compétences d’un ostéopathe. Mais la principale caractéristique de l’ostéopathie, celle qui la distingue singulièrement de la kinésithérapie réside dans la considération du corps. « L’ostéopathie est, comme la médecine chinoise, une thérapie globale. On ne va pas considérer le corps en fonction de différentes parties mais dans sa globalité, explique l’ostéopathe. Par exemple pour un problème de genou, je vais évidemment observer la partie douloureuse, mais pas seulement : j’observe également la zone allant des lombaires jusqu’aux pieds. Une fois, il s’est avéré que le problème venait en fait de la cheville qui était bloquée et qui empêchait le genou de fonctionner normalement. » La kinésithérapie comme l’ostéopathie sont des approches thérapeutiques qui s’adressent à tout le monde.

Un bon diplôme fait un bon praticien

S’il est plus facile de trouver un bon kinésithérapeute, ce n’est pas le cas du côté des ostéopathes. En effet, pour devenir masseur-kinésithérapeute, une formation post-bac de 3 ans dans un Institut Français de Masso-Kinésithérapie (IFMK) est nécessaire pour obtenir un diplôme reconnu par l’État. Du côté des ostéopathes, deux voies mènent au diplôme :  la formation initiale, destinée aux bacheliers ou au non professionnels de santé (correspondant à un Bac+5) et la formation en alternance à l’attention des professionnels de santé. Cette dernière filière est souvent controversée car elle fait office de formation éclair et incomplète. « Les a priori autour de l’ostéopathie viennent de la part du corps médical et para-médical car cette profession est toujours en voie de reconnaissance en France, raconte Maxime Deboffle. Les décrets de 2007 ont permis de reconnaître notre profession et à partir de ce moment, beaucoup d’écoles ont ouverts et maintenant il y a trop d’ostéopathes. Des dérives sont survenues et des cas de mauvaises manipulations sur des patients ont été révélés. Cependant, en regardant les praticiens de plus près, ce sont principalement des médecins-ostéopathes ou des kinésithérapeutes-ostéopathes qui sont mis en cause. La raison ? Les ostéopathes ont suivi 5 à 6 ans d’études en formation dite initiale, cela couplé à environ 4500-6000 heures de pratique. Les professionnels de santé qui optent pour la formation en alternance bénéficient de 1225h à 1435h  d’enseignements théoriques et pratiques sur 3 ans. » Le Registre des Ostéopathes de France pousse un cri d’alerte face aux praticiens qui maîtrisent trop peu l’art de l’ostéopathie.

En conclusion…

Suite à une blessure, il est important de se tourner vers un médecin généraliste qui réalisera son diagnostic afin de déterminer la nature exacte de la douleur. En optant pour des séances de kinésithérapie, il faut retenir que le programme sera établi à l’avance et les actions traiteront une douleur ou une zone en particulier. Chez un ostéopathe il sera possible d’adapter les séances en fonction du ressenti ou de la douleur du jour. Il est également possible de programmer des séances d’ostéopathie préventive. Après avoir établi un bilan, on pourra ainsi renforcer son capital santé. Globalement, ces deux spécialités sont donc complémentaires. Lombalgies, entorses et autres pathologies n’ont qu’à bien se tenir !

Laetitia Maraninchi

http://www.ilosport.fr/sante/articles/blessures-du-sport-a-qui-s-adresser/

L’ostéopathie, une meilleure solution pour prévenir les reflux gastriques

L’ostéopathie, une meilleure solution pour prévenir les reflux gastriques

L’ostéopathie, une meilleure solution pour prévenir les reflux gastriques

L’ostéopathie constitue une solution adaptée pour réduire et prévenir les reflux gastriques. Le Syndicat Français des Ostéopathes vient de publier un communiqué pour apporter plus de précisions sur les traitements.

Le point sur le reflux gastrique

Le reflux gastrique touche de plus en plus de Français, soit 1/3 des adultes, dont un nombre très important de seniors. Sa principale cause est la consommation d’aliments trop gras et de tabac et par le stress. Cette maladie peut se manifester par des brûlures, de la toux ou de symptômes plus graves. Un traitement médicamenteux est proposé par la médecine scientifique, mais la cure avec l’ostéopathie présente de meilleurs résultats.

Le communiqué du Syndicat Français des Ostéopathes

Le Syndicat Français des Ostéopathes ont décidé de préciser les points importants à propos des traitements à base de l’ostéopathie à travers un communiqué. L’organisme a tenu à préciser que les personnes souffrant de reflux gastriques peuvent directement faire appel à un ostéopathe sans obligatoirement passer par un médecin généraliste. Avant chaque traitement, le spécialiste procède à un diagnostic pour être sûr que les symptômes peuvent être soignés par la discipline. À elle seule, l’ostéopathie peut traiter la pathologie s’il n’y a pas de symptômes graves, comme l’anémie ou l’amaigrissement.

Le traitement

Le traitement avec l’ostéopathie est exclusivement manuel. Le praticien réalise des mouvements précis sur le corps qui vont agir sur les reflux. L’ostéopathe peut se concentrer uniquement sur une partie spécifique du corps qui pourrait être à l’origine des gênes. Selon la gravité du reflux, le praticien peut combiner les séances avec d’autres traitements. Si le reflux gastrique est de faible gravité, il est possible de guérir la maladie après quelques séances seulement.

http://www.sante-flux.fr/losteopathie-une-meilleure-solution-pour-prevenir-les-reflux-gastriques/